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Robes majestueuses, défilés, explosions de poudre ou encore offrandes de fleurs, en voilà des manières ! Mais d’où viennent-elles ? Eh bien, il s’agit ni plus ni moins de la fête des Fallas.
D’un point de vue étymologique, le terme « falla » provient du mot latin facula, diminutif de Fax (facis), qui signifie torche.
Le mot a recouvert différentes acceptions, notamment les lampes installées sur les façades des maisons ou de magasins de campagne, des signaux de communication, des bottes de légumes que l’on brûlait en Catalogne pour des raisons diverses, ou des feux de bois (hogueras) à caractère festif et culturel. C’est cette dernière désignation qui a donné le nom de « fallas » aux monuments plantés sur les places importantes de la ville de Valence par chaque commission fallera (ou quartier), à l’occasion de la fête de San José célébrée le 19 mars. Ces sculptures satyriques se composent de sortes de poupées géantes et petits pantins (les ninots), fabriqués en papier mâché, représentant de manière caricaturale des personnalités publiques ou des ordres sociaux, et destinés à être brûlés à la fin des festivités dans un acte symbolique.
Pourquoi tant de spectacles, me direz-vous ? Pour vous replacer un peu dans le contexte de cette tradition ancienne, voici un bref retour dans le tempsLa fête des Fallas tient son origine dans la Valencia du XVIIIe siècle. Ce serait en 1751 que les premières « fallas », au nombre de six ou sept, furent plantées. À l’origine, elles représentaient des personnages cultes. La seconde moitié du siècle vit se concrétiser le projet d’organiser des fêtes chaque année, avec la tradition de planter des statues géantes et de les brûler à la veille de la San José.
Avant l’instauration des festivités, les menuisiers valenciens avaient pour coutume de brûler toutes leurs vieilles affaires devant leurs maisons ou ateliers, afin d’éclairer leur travail en hiver, en allumant des feux de bois à la veille de la San José (leur saint patron).
Ces feux ont débouché, au fil des ans, sur les cremàs (moment où l’on brûle les fallas), qui ont toujours lieu le 19 mars, dans les villes concernées par la fête.
Autour de 1870, les événements populaires tels que les Fallas (devenues plus ludiques) ou Carnavals ont fait l’objet de sanctions strictes et d’une pression énorme qui, au lieu de dissuader les amateurs, provoquèrent un mouvement de défense des traditions. Une revue fut lancée au cours des années suivantes, « La Traca », afin de décerner un prix aux meilleures fallas.
La compétition fut tellement bien reçue par les différentes populations que les fallas artistiques apparurent dans les années suivantes. Aujourd’hui, les festivités sont célébrées dans diverses villes de la Communauté valencienne.
À Benicarló, cette année, c’est la comisión fallera de Benicarló qui a remporté cette année le prix de la meilleure falla, pour la quinzième fois depuis l’an 1980.
Quant à la Falla infantil, elle a été remportée par Els Cremats, tandis que Benicarló se trouve à la deuxième place pour la cinquième fois.
Bibliographie
http://fr.comunitatvalenciana.com/que-faire/festivites/fallas/historie
http://etimologias.dechile.net/?falla